mardi 12 juin 2007

Le nouvel Internet : Le pouvoir aux utilisateurs?

Bonjour, comme premier post de ce blog, j'aimerai commencer par participer dans le débat qui est de plus en plus rude sur le phénomène web 2.0.

En guise de contribution, voilà un petit aperçu que j'ai voulu succint de ce qui nous a amené vers ce qu'il est convenu d'appeler entre autres: web social


L'Evolution Historique d'Internet

Internet, un système d’information et de communication internationale est le résultat de la rencontre des différents efforts nationaux en matière de maîtrise de l’information. Il est aussi le parachèvement de l’intégration des réseaux locaux des entreprises et organisations.

Contrairement à une idée reçue, Internet n’est pas l’apanage d’une seule nation, ou d’une seule institution de recherche même s’il y’a un précurseur à l’image de l’Agence militaire ARPA ( Advanced Research Project Agency).

En effet, à la fin des années 60, aux Etats-Unis, est né un réseau d’information du nom ARPANET pour sécuriser les communications militaires. C’est seulement en 1980 que cet important instrument de recherche et d’échange d’information fut élargi aux communautés scientifiques américaines. En 1986, la NASA (National Aeronautic and Space Administration) et la NSP (National Science Foundation) décidèrent de connecter les universités entre elles. Internet n’a acquis son statut d’outil d’information grand public qu’à partir de l’année 1992 grâce au World Wide Web , désigné comme « une immense « toile d’araignée » mondiale qui relie les milliers d’ordinateurs et qui permet un accès convivial aux informations grâce au caractère multimédia de chaque texte publié et le principe de l’hypertexte » Carlo Revelli

Ce phénomène d’Internet, tout au début américain, est aujourd’hui d’allure internationale avec la mise en commun de milliers de réseaux appartenant à divers acteurs (sociétés, entreprises, universités, particuliers etc.). Sa facilité d’accès, d’utilisation et de publication contribue à une meilleure circulation de l’information ainsi à un mieux partage de l’information.

Cependant la première conséquence de cette vulgarisation de l’information est la surabondance de l’information qui rend de plus en plus difficile l’accès à la bonne information. D’où l’intérêt des utilisateurs de pouvoir distinguer le vrai du faux. Car il faut se rappeler qu’Internet constitue un réseau d’information ouvert à tous les publics donc susceptibles de regorger toutes sortes d’informations allant du plus véridiques au plus mensongère. Il y va donc de l’intérêt des professionnels de l’information d’investir le réseau et de se l’approprier comme un outil de travail.

LE WEB 2.0 ou le WEB SOCIAL


"...le pouvoir aux internautes! "

L'apparition d'Internet a convaincu l'ensemble des spécialistes des sciences de l'information et de la communication et leurs collègues informaticiens de l'existence d'une révolution sans précédent dans les manières de s'informer et de communiquer. Du début des années 90 jusqu'à nos jours beaucoup de phénomènes se sont passés concernant l'Internet grand public mais jamais aucun d'eux n'a pris l'ampleur de ce qu'il est convenu d'appeler le web social ou pour les plus techniques le web 2.0.

Définition de Wikipédia lui même un exemple du phénomène Web social

Le terme a été inventé par Dale Dougherty de la société O'Reilly_Media lors d'un brainstorming avec Craig Cline de MediaLive pour développer des idées pour une conférence conjointe. Il a suggéré que le Web était dans une période de renaissance,
avec un changement de règles et une évolution des business model. Dougherty a donné des exemples au lieu de définitions : « DoubleClick, c'était le Web 1.0 ; GoogleAdSense, c'est le Web 2.0. Ofoto, c'était le Web 1.0 ; Flickr, c'est le Web 2.0. », et
recruté John Battelle pour une perspective d'affaire. Puis O'Reilly Media, Battelle et MediaLive ont lancé la première conférence Web 2.0 en Octobre 2004. La seconde conférence annuelle a eu lieu en Octobre 2005. Dans l'exposé d'ouverture de leur conférence, O'Reilly et Battelle ont résumé les principes clés qu'ils estiment caractéristiques des applications Web 2.0 : le Web en tant que plateforme ; les données comme « connaissances implicites » ; les effets de réseau entrainés par une « architecture de participation », l'innovation comme l'assemblage de systèmes et de sites distribués et indépendants ; des business model poids-plume grâce à la syndication de contenus et de services ; la fin du cycle d'adoption des logiciels ( « la version bêta perpetuelle » )


Qu'est ce que le Web social ?

La relative nouveauté du concept fait qu'aujourd'hui qu'il n'existe pas encore de définition vraiment limpide et surtout théorique du phénomène. Les tentatives de conceptualisation se limitent à la juxtaposition d'exemples de pratiques et d'outils illustrant notre entrée dans l'ère du Web social.

Cependant les principes qui fondent le web 2.0 sont :

- La position de l'utilisateur. Il n'est simple utilisateur recevant des sites et autres applications web, une abondance d'informations génériques, brutes sans tri. De l'utilisateur passif, il passe à un statut d " utilisateur-producteur-diffuseur". Il participe désormais à l'élaboration de l'information et à sa diffusion grâce à des outils simples d'utilisation, gratuits et accessibles à tout le monde. Le blog aujourd'hui en est la véritable illustration.

- La Customisation "personnalisation" de l'information. L'utilisateur d'aujourd'hui lit l'information qu'il veut quand il veut. L'émergence des techniques de syndication (Fils RSS et autres notamment Atom) permettent de choisir, dans une floraison de thèmes, celui sur lequel on voudrait s’être informé. Il s'agit du Pull personnalisé. Aujourd'hui certains sites très avant-gardistes proposent l'accès à leur mise à jour par technologie RSS. Le blog de l'intelligence économique, par exemple permet à ses utilisateurs de recevoir périodiquement les nouvelles informations publiées.

Cette personnalisation ne s'arrête pas seulement sur les données informationnelles « texte ». Il en est de même pour les données multimédia qui proposent eux la version son, image des Flux RSS en l'occurrence les podcasts. Aujourd'hui les medias de masse traditionnel (radio et Télé...) produisent une partie de leur programme en podcast.

- Le partage de données : Si partager régresse de plus en plus dans la société humaine, le web semble aujourd'hui le réhabiliter malgré une certaine tentative de politiques à enfreindre cette phénomène historique pour des raisons purement mercantiles. Si le P2P souffre aujourd’hui de la législation dans certains pays, il n'en est pas moins indiqué qu'il constitue un des élément non négligeable et fondateur du web social. Aujourd'hui le web offre des applications qui permettent de tout partager, des fichiers multimédia aux photos sans oublier les données informationnelles. Même les marque-pages ou favoris pour les autres, se communautarisent. Les exemples suivant nous donnent un aperçu de ce qui passe désormais grâce au web.

Del.icio.us est un site qui permet à la communauté d'internautes de mettre à disposition leur favoris. Avec une inscription à l première visite, on pourra créer un compte dans lequel on peut tagger nos sites pertinents. L'avantage c'est que Delicious permet aux uns de chercher dans les favoris des autres et surtout de juger de la popularité des sites.

Flickr permet aux internaute de partager leurs meilleures photos.

On pourra toute cette journée en ne donner que des exemple. Aujourd’hui rien n’échappe à ce principe de partage et l’utilisateur est très impliqué à toutes les activités du web. Même les logiciels n’échappent plus au phénomène. Les versions bêta restent très longtemps à l’essai car tout le temps évaluées par les utilisateurs. Les moteurs de recherche eux aussi s’y mettent. Google par exemple offre la possibilité de créer son propre mini moteur avec ses sources propres.

Liens utiles:

http://www.pronetariat.com/
http://www.internetactu.net/index.php?p=6144
http://www.synapse.paysdelaloire.fr/Observatoire/Services+Observatoire/Dossiers+speciaux/Web+2.0.htm
http://www.defidoc.com/publications/dossierspecial_web2.0.htm
http://www.indexel.net/1_6_4471__3_/5/17/1/Web_2.0___le_glossaire.htm


Djibril Diakhaté
LVIC-GERSIC, Univ-Aix-Marseille III

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Bienvenue à toi et à ton blog Djibril !

IE-Lobbying a dit…

Bienvenue à toi aussi !

neuromancien a dit…

Une nouvelle fois, ArpaNet n'est pas une invention militaire, il faut éviter la confusion avec le rapport Paul Baran

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Djibril DIAKHATE a dit…

Bonjour Neuromancien,
Même si Arpanet ne serait pas une invention militaire on ne peut pas ignorer ses visées de l'époque qui étaient purement militaires avant d'être élargi aux universités et centres de recherche. Il faut se rappeler qu'on était en pleine guerre froide et que l'obsession des américains à la sécurité de l'information lui a permis de se développer rapidement. Son utilisation était strictement réservée à l'armée.

Anonyme a dit…

Bienvenue dans l'IE-blogosphère Djibril ! On espère te voir au prochain PotBlogsIE !

Anonyme a dit…

Bonjour,

Votre article est intéressant. J'ai rédigé sur Third Magazine un article sur la participation des internautes dans les wikis.
http://www.thirdmagazine.fr/Les-internautes-sont-des-genies

N'hésitez pas à laisser des commentaires.

Anonyme a dit…

Well written article.